LA MINUTE MARTIALE du 12/01/2014 A comme Autonomie Est autonome celui ou celle qui est en mesure de fixer des règles pour lui-même… lui-même. C’est le contraire de l’hétéronomie où l’on vous impose des règles. Autant dire que l’essentiel de notre vie sociale fonctionne sur un mode « hétéronome » puisque nous sommes entourés de règles et de conventions. Vous me direz que c’est heureux et que ça permet la vie en société ! C’est tout à fait juste mais il y a un revers à la médaille : la conviction qu’il existe des limites à ce que les humains, à titre individuel, peuvent réaliser.
Prenons le cas de la pratique des Kihons. C’est une méthode d’entraînement comme une autre : c’est donc une convention qui impose un certain nombre de règles. Dans le cadre des passages de grades, on les réalise essentiellement tout seul et lorsqu’il y a un partenaire (Kihon Ippon Kumite par exemple) tout est codifié. Il n’y a quasiment pas de surprise. Comment exercer son autonomie dans ce type d’exercice très contraint ? Ce n’est pas forcément tout réinventer. C’est se réapproprier avec intelligence des choses qui existent déjà en fonction des buts personnels que l’on souhaite atteindre. Démarrons un Kihon virtuel. Kamae, et en face de vous ajoutez un partenaire qui aura pour objectif de reculer dès qu’il vous voit bouger au moment de lancer votre Oi Tsuki. Autant dire qu’en pratiquant comme d’habitude (départ du corps avant ou en même temps que le poing), vous avez perdu d’avance. Essayez avec plusieurs partenaires sous différents angles. Tentez plusieurs atemis pendant votre déplacement, sur un seul pas (en gros faites un « vrai » Sanbon Tsuki) etc. Mais point trop d’exemples car une des conditions de la progression c’est donc bien l’autonomie, ne plus être un perroquet et (re)découvrir/(ré)inventer par soi-même les choses, quand bien même vous vous aideriez de lectures. C’est à vous !
Article originellement paru sur le FB du club de Karaté TaïJitsu deLeers Pour infos: 3 nouvelles vidéos ont été postées dans The P.O.S.T Vidéos proposées par Sam de Sailly sur la Lys.